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Voie intérieure
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![]() Qu'est-ce que l'Aïkido ?
L’Aïkido un Art Martial. Il se distingue des sports
de combat, il n’y a ni règle ni chalenge pour les compétiteurs. On ne
gagne que sur soi-même. Ce n’est pas non plus de l’autodéfense, la
finalité n’est pas de brutaliser ou de soumettre son adversaire. Il n’y
a pas à avoir peur et vouloir se battre pour faire de l’Aïkido.
C’est l’art d’accueillir une
attaque, pour la faire disparaitre. Pourquoi l'Aïkido ?
Au-delà des principes liés aux Arts
Martiaux (respect, honneur, loyauté…), la voie de l'Aïkido permet une
étude de la relation martiale avec bienveillance, où la solution n’est
pas uniquement dans la force et la rapidité. Quels sont les principes ?
On travaille sur une dualité martiale, avec
bienveillance. Face à une confrontation, comme une vague d’énergie qui
nous arrive, l’Aïkido propose d’utiliser le mouvement, le placement,
l’équilibre et la relation avec le partenaire pour neutraliser cette
confrontation, en utilisant le vide. Non pas contre un adversaire, mais
de contenir l’énergie offerte par le partenaire.
On parle d’harmoniser ou d’unir les
énergies : Aï et Ki en japonais. Comment pratique-t-on ?
Dans une approche pédagogique ouverte, l’Aïkido se
pratique debout ou à genoux, avec ou sans des armes traditionnelles
japonaises, à deux ou plus. Autant de notions qui permettent à chacun de
mieux se comprendre et d'accepter son corps pour son propre
épanouissement. Le partenaire offre une attaque honnête et franche,
qui permet de développer ses propres compétences, pour l’accueillir et
réagir en conséquence. Les techniques d’Aïkido peuvent être simples et
directes, ou développées. Tant pour exploiter le mouvement, que de
solliciter la mécanique du corps, elles permettent d’appréhender la
relation interne entre les partenaires :
·
accepter une attaque, en sortant de sa
ligne au juste besoin, sans fuir ;
·
se placer, pour contrôler l’attaque en
sécurité ;
·
prolonger le mouvement par un
déséquilibre, un vide ;
·
rendre l’énergie de l’attaque par une
projection, un contrôle.
La bienveillance autorise d’être incisif,
de contraindre son partenaire de réagir sans complaisance. D’agir dans
l’instant sans attendre de recevoir de l’attaque. On y voit une forme externe, avec un glossaire de
techniques qui répondent à des attaques, et aboutissent à des
projections ou des clés articulaires. Cette forme sollicite autant notre
perception du partenaire, que de gérer notre corps dans sa globalité.
Comme dans tous les arts martiaux, la coordination, la dissociation et
la mobilité de chacune des parties de notre corps sont une clef pour la
réussite du mouvement. Cette forme de travail développe une connaissance
de la mécanique du corps humain. Il y a également un travail interne, plus discret,
plus difficile à percevoir et ressentir. Basé sur l’intention, il est
fait de micros mouvements circulaires qui nécessite un relâchement
musculaire. On débutera avec les formes externes pour
comprendre les grandes lignes mécaniques, préparer son corps et esprit.
Avec les années, le travail interne prendra son sens avec le niveau de
débutant, après la ceinture noire. Pour qui est l’Aïkido ?
Tout le monde peut pratiquer l’Aïkido, et avec tout
le monde. Chacun le pratiquera à son niveau. C’est possible par
l’absence de compétition et de catégories, mais il y a surtout des
valeurs de partage et d’acceptation de l’autre, des techniques basées
sur l’intention et le placement, plus que le rapport de force. Dans les
cours d’Aïkido, tout le monde travaille avec tout le monde, dans son
respect.
Les femmes et les
hommes, sans distinction d’âge ou de corpulence. Ces différences sont
une source d’apprentissage.
Chacun le pratiquera
à son niveau. Un individu qui cherche à apprendre sur soi-même
pourra s’épanouir dans la pratique de l’Aïkido. Se dépasser sur le plan
physique et mental, accepter un échange avec les personnes qui
l’entourent, développer sa motricité ou sa concentration peuvent être
des objectifs individuels pour un aïkidoka. Au début de l’apprentissage, une aisance physique
permettra plus facilement d’appréhender les techniques et les chutes. Le
corps doit apprendre. Le rythme de travail est fonction de chacun. Les
formes externes invitent à un travail dynamique. Le travail interne
imposera au début de se ralentir, avec intensité.
L’aïkido - description
Faire une description de l’aïkido n’est pas une chose facile. Elle
est directement liée à la pratique et la sensibilité de chacun, d’autant
qu’elles évoluent au fil du temps. Il en a été de même pour le
fondateur.
L’aïkido est un art martial. Ce n’est ni un sport ni des techniques de
combat de rue. C’est une discipline japonaise, qui ouvre une voie sur
une forme d’union du corps et de l’esprit, pour amener à une maîtrise de
l’énergie dégagée au travers du mouvement du corps. C’est une recherche
intérieure qui doit être pratiquée avec humilité, avec soi-même pour
objectif de progression.
Bien entendu, l'Aïkido tire sa source des arts du Budo - l'art de la guerre.
Une relation de conflit est le fil conducteur de chacune des techniques,
les attaques et saisies sont avant tout un prétexte de rencontre. Nous
aurons à cœur de ne jamais l'oublier, comme en garde-corps pour guide.
Mais en aucun cas l'objectif ne sera "d'administrer une correction" à
nos partenaires. Cette notion en filigrane de conflit, nous rappel des
règles d'intégrités vis-à-vis d’autres attaques ou déséquilibres qui
pourraient arrivées en réponse à un placement ou une attitude
inappropriée.
On peut aussi pratiquer l’aïki pour se détendre, se défouler, ou encore se
rassurer face à une agression. Il existe également des compétitions, qui
sont dans de rares écoles sur la planète. Chaque pratique apportera des
résultats différents, mais l’essentiel est de s’épanouir. La progression
de l’aïkidoka est jalonnée de ceintures, mais le vrai travail est
interne et propre à chacun. Il ne faut pas chercher de comparaison avec
qui que ce soit.
Sans distinctions homme/femme ou de gabarit, l’aïkido peut être pratiqué dès
l’enfance et jusqu’à un âge avancé. Seul l’investissement dans les
différentes phases de la technique évoluera. L’enfant travaillera sa
coordination en souplesse et sans contrainte articulaire, pour ensuite
dès l’adolescence s’engager dans la dynamique. L’adulte devra maitriser
sa force et l’utiliser pour positionner son propre corps et non pour
déplacer celui de son partenaire. Suivra un long travail sur la
coordination des mouvements dans le temps et l’espace (vaste programme
sans fin …)
Dans les grandes lignes, on peut décrire l'aïkido comme des techniques à
mains nues entre deux partenaires (ou plus...). Ces techniques ont pour
but de canaliser une attaque, en utilisant la force et le déséquilibre
de l'attaquant, afin de créer un vide dans lequel l’adversaire vient se
placer. Il en suit une projection ou une immobilisation. En aucun cas il
n'est question de blesser ou d'agresser gratuitement le partenaire, même
de façon symbolique. Il ne faut pas pour autant oublier que chacun des
mouvements de l’aïkido peut être rapproché à un contexte martial et que
la plus par des techniques peuvent être reproduites avec, ou contre, une
arme comme un couteau, un bâton ou encore un sabre. Il faut donc pour
cela préserver son intégrité, sans offrir d'ouverture pour une autre
attaque ou d'aspérités qui inviteraient notre partenaire à inverser les
rôles.
Dans ce travail de recherche du déséquilibre du partenaire, on peut y voir
un travail sur l'anatomie et la dynamique du corps humain. Il faut
oublier le principe du "plus fort" et concevoir les corps des
partenaires comme un seul et unique système. Après l’acquisition du
schéma global des techniques, les ceintures noires découvrent un travail
minutieux sur le placement et la mécanique temporelle du corps. Où l’on
découvre que le déséquilibre du partenaire ne dépend plus de notre force
en le tirant. Mais dans le placement judicieux de notre pied arrière,
qui libère nos hanches au point de pouvoir tendre notre bras et
faire pivoter Uke autour de son centre de gravité qui est finalement
déplacé au-delà de son train porteur (Kochi nage). Pour cela, il faut se
libérer de nos habitudes et notre instinct, qui nous incite à la fuite
ou la contraction, s’ouvrir à la sensation du contact, de la relation,
de la connexion avec ses partenaires.
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